L’impératrice Yang Kwei-Fei
楊貴妃

1955 / 98' / COULEUR / COPIE PELLICULE 35 MM

Au 8e siècle, l’empereur retiré Xuanzong, évoquant ses souvenirs, se rappelle comment, veuf inconsolable, on lui présenta une fille de cuisine qui lui plut, et dont il fit l’impératrice Yang, déclenchant autour de lui un tourbillon de jalousie.

 

Critique :

Cette « chronicle play » est magistralement servie par une mise en scène et une couleur d’une incomparable délicatesse. Quelle grâce, quelle suavité dans l’emploi des tons assourdis et rompus qu’exaltent par moment des accents clairs et fulgurants.
C’est Mizoguchi qui de toute évidence est responsable de cette réussite car son opérateur avait été moins heureux dans les Portes de l’enfer.
J’ai titré cette critique : une inexorable douceur. Ne fait-il pas penser à Resnais devant ce mélange si savant de cruauté et de suavité ?

Une inexorable douceur, Jean Domarchi, Les Cahiers du Cinéma, N°98, Août 1959.