15 € au lieu de 24 € avec le code MAISON DE LA CULTURE DU JAPON – Réservations par téléphone au : 01 53 45 17 17

 

 


Cette pièce est le deuxième volet de la pentalogie consacrée par Oriza Hirata à une famille de colons japonais en Corée. On y retrouve les mêmes personnages que dans Gens de Séoul 1909, mais dix ans plus tard, le matin du 1er mars 1919, date de la naissance du mouvement pour l’indépendance de la Corée.

Dès le départ, Oriza Hirata avait conçu Gens de Séoul comme un polyptique où l’on suivrait la vie d’une famille japonaise sur plusieurs générations, un peu comme dans le roman Les Buddenbrook de Thomas Mann. Deuxième volet de la pentalogie, Gens de Séoul 1919 se déroule donc dix ans plus tard. Comme dans la pièce précédente, les personnages sont saisis dans un moment précis de leur vie ; en l’occurrence la matinée du 1er mars 1919. La date n’est évidemment pas choisie au hasard, puisqu’il s’agit du jour de la naissance officielle du mouvement pour l’indépendance de la Corée – intitulé pour cette raison Mouvement du 1er Mars. Encore une fois, Oriza Hirata n’expose pas la situation de façon frontale, mais en laissant affleurer au fil de dialogues faussement anodins, la révolte qui gronde dans le pays dont les conversations entre les membres de la famille, ne rendent compte que d’une façon déformée, due à leur incompréhension des événements en cours. La répression du mouvement par les autorités japonaises a été extrêmement brutale se soldant par de nombreux morts et blessés. Or de cette violence, rien ou presque ne filtre dans le cocon protégé où continuent de vivre les membres de la famille Shinozaki. Convaincus de leur bon droit, ils ne voient aucune justification sérieuse dans la résistance du peuple coréen face à l’envahisseur. Relativement sereins, malgré la tourmente qui se profile, le fait qu’ils conservent leurs habitudes comme si de rien n’était, contribue amplement à la tonalité paradoxalement comique de cette pièce.