Composition, ordinateur et piano : Keiichiro Shibuya
Danse : Jérémie Bélingard, danseur étoile du Ballet de l’Opéra national de Paris
Vidéo et installation : Justine Emard 

Parade for the End of the World est un ballet laboratoire proposé par Keiichiro Shibuya, compositeur, notamment, de The End – le vocaloid opéra donné en 2013 au Théâtre du Châtelet, le danseur étoile du Ballet de l’Opéra national de Paris Jérémie Bélingard et l’artiste plasticienne Justine Emard. Ce projet sera librement inspiré de l’œuvre Parade de Jean Cocteau, Pablo Picasso, Léonide Massine et Erik Satie de 1917. La performance suit une partition réinventée et chorégraphiée à l’intérieur d’une installation plastique et vidéographique. Les artistes manipulerontles éléments sur scène pour nous plonger dans leur parade onirique.

 

 


© Justine Emard / ADAGP

Keiichiro Shibuya

Compositeur et musicien électronique et acoustique, Keiichiro Shibuya crée une œuvre prolifique et protéiforme, où se mêlent haute technologie et poésie mélancolique. Son esthétique fantomatique ouvre de manière très contemporaine sur un animisme numérique.

Après la Tokyo National University of Fine Arts and Music, il a créé en 2002 le label ATAK, collectif d'artistes qui intervient dans le champ du design et de la technologie web, etc. Il a composé des musiques de film, comme pour Memories of Origins de Hiroshi Sugimoto en 2012, et a conçu le premier opéra virtuel, The End, mis en scène au Théâtre du Châtelet.

C’est lors de sa résidence au Pavillon Neuflize OBC du Palais de Tokyo que Keiichiro a fait la rencontre de Jérémie Belingard et de Justine Emard. Tous les trois collaborant sur The Way of the Rabbit, laquelle va s’étendre pour le CosmoGarden d’Aki Kuroda auquel ils seront conviés. Ces différentes rencontres ont fait nourrir entre eux une idée de spectacle/performance mêlant leurs trois disciplines. 

Plus d’informations : http://atak.jp/en/about/keiichiroshibuya

Jérémie Bélingard

Né le 19 août 1975 à Paris, danseur français. Étoile du ballet de l’Opéra national de Paris. Fait l’intégralité de son cursus à l’École de danse de l’Opéra national de Paris.

En 1993, à 18 ans, intègre le ballet de l’Opéra national de Paris. Nommé étoile le 28 mars 2007 à l’issue d’une représentation de Don Quichotte.

Il est aussi chorégraphe et mannequin.

Chorégraphies : Festival Suresnes Cités Danse : « Bye Bye Vénus », avec des danseurs hip-hop, 2012. (Captation ARTE). Création « This a Peer » à l’Opéra de paris, 2013. Création « The way of the Rabbit », Palais de Tokyo, 2015.

Cinéma : Rôle de Jorges Lago dans «Saint Laurent» de Bertrand Bonnello. Rôle de Karl dans «Polina» de Valérie Muller et Angelin Preljocaj.

Plus d’informations : https://www.operadeparis.fr/artistes/jeremie-belingard


© Justine Emard / ADAGP

Justine Emard

Justine Emard, née en 1987, vit et travaille à Paris. Diplômée de l'École Supérieure d'Art de Clermont Métropole, elle a également étudié à l'Université d'Oklahoma City, aux États-Unis. Ses créations ont été exposées dans plusieurs festivals d'art vid éo comme Vidéoformes, European Media Art Festival en Allemagne, Mirage festival...

Depuis 2013, elle collabore avec le Pavillon Neuflize OBC, laboratoire de création du Palais de Tokyo à Paris. En 2014, elle participe à la première édition du Musée Passager, centre d'art éphémère de la région Ile-de-France. Son travail a été montré en Suède, Norvège, Chine, Brésil... lors d'expositions personnelles et collectives entre 2012 et 2015. Depuis 2015, elle est résidente à la Cité Internationale des Arts à Paris.

Site web : http://www.justineemard.com

Extraits d'interviews du dossier de presse 

"Je crois qu’on partage la révolte qu’ils avaient en eux, et aussi l’envie d’aller loin de ce qu’on connait. J’ai envie de faire quelque chose que je n’ai jamais fait, me mettre en danger même s’il existe un risque de se ridiculiser. Et j’aime rencontrer des artistes qui ont la même envie.

(…) Cette pièce est comme un compte à rebours qui va vers la fin, mais nous ne voulons pas présenter la notion de fin avec un sens dramatique. La fin nous aide à penser le présent."

Jérémie Bélingard

 

"J’ai toujours été plus motivé pour créer quand je me basais sur la notion de fin plutôt que sur celle de commencement.(…) J’ai toujours eu le sentiment de voir ce monde comme si je l’observais du lointain, de l’autre rive. Ma musique, je l’imagine comme celle qui résonne juste après la fin de ce monde, quand on est le seul survivant. (…) La pièce se compose en trois parties de 15 minutes. La première partie reprend fidèlement les caractéristiques de la partition de Satie. C’est une partition très fragmentée dans laquelle, toutes les quatre mesures, la mélodie ou le rythme changent. (…) La deuxième partie relève plus de l’improvisation. (…) La troisième partie revisite la première, mais sous forme de remix." 

Keiichiro Shibuya

 

"Les machines qui rentrent dans la vie de l’humain, la chute de l’homme sont des images que nous partageons. Le fait que l’anatomie, le corps est déjà une technologie complexe est considéré dans l’œuvre également.(…) Aujourd'hui, un artiste doit se positionner comme observateur et doit composer de manière attentive avec le monde qui l'entoure. (…) Nous mettons en scène l’esthétique de la technologie sans faire appel à la technologie en soi."

Justine Emard

 

Et aussi…

Le Théâtre du Châtelet et le Centre Pompidou présentent du 7 au 15 mai le rideau de scène de Parade (1917), peint par Pablo Picasso. Chef-d’œuvre des collections du Centre Pompidou, à la fois fragile et monumental, ce rideau n’a été que très rarement exposé.
Un siècle après sa commande, il retrouve pour une semaine toute sa place dans le lieu même pour lequel il a été créé par Picasso : la scène du Théâtre du Châtelet.

Entrée libre, horaire sur : http://chatelet-theatre.com/fr/event/parade