Ne supportant plus la vie à Tôkyô avec un mari débauché, Mitsuyo est retournée dans son village natal où elle travaille dans un bar. Elle vit avec son fils qui, croyant son père mort, voudrait que sa mère se remarie

 

 

Heinosuke Gosho (1902-1981) est resté dans les mémoires comme le peintre appliqué et infatigable de la vie des petites gens, en quarante années de carrière et une centaine de films. Son attachement, érigé en style, à la réalité populaire et "à la comédie des hommes dans leur vie quotidienne" va en faire le chef de file d'un genre particulier, le shomingeki (films décrivant le quotidien des gens ordinaires), qui disparaîtra dans les années 1960, mettant un terme à sa carrière de cinéaste. Ses films sont le chaînon manquant, dans notre exploration du cinéma japonais, entre les œuvres de Yasujirô Ozu et Mikio Naruse.