Maitre de conférence : Tomoaki ITO, directeur de rédaction du bureau de Miyako, The Asahi Shimbun.

Parcours :

Tomoaki ITO entre au jour­nal The Asahi Shimbun en 1988. Après avoir tra­vaillé aux rédac­tions de Hakodate (Hokkaido), puis aux sec­tions société de Nagoya et Tokyo, il devient éditorialiste en 2005. Il se spé­cia­lise alors dans l’envi­ron­ne­ment et la pré­ven­tion des catas­tro­phes (poste basé à Nagoya). Après 23 ans de car­rière, il est promu direc­teur de la rédac­tion de Miyako (la pré­fec­ture d’Iwate) en juin 2011.

Reportage sur la catas­tro­phe : 
Originaire de Nagoya, Tomoaki ITO gran­dit dans le sou­ve­nir du grand typhon de la baie d’Ise, la plus grande catas­tro­phe de ce type après-guerre. Elle avait coûté la vie à 5 000 per­son­nes en 1959. Marqué par cet évènement et après nombre de recher­ches, il écrit dans un édito dédié aux 50 ans de cette catas­tro­phe que “beau­coup de vies auraient pu être épargnées s’il y avait eu des consi­gnes d’évacuations cor­rec­tes”. Peu de temps après cette publi­ca­tion, le séisme frap­pait l’Est du Japon. Tomoaki ITO se rendit alors sur place. Après avoir vu, à Kamaishi, la digue la plus robuste au monde s’effon­drer suite au désas­tre, il rédige un nouvel édito “les limi­tes de la pro­tec­tion par le béton”. Très inves­tit dans le sou­tien des sinis­trés et des jour­na­lis­tes pré­sents à Ishinomaki, il est nommé à Miyako et emmé­nage en zone sinis­trée.

Thèmes évoqués :
Tomoaki ITO sou­haite par­ta­ger son expé­rience vécue sur les lieux du drame avec le grand public fran­çais. Il évoquera également les enjeux futurs des zones sinis­trées suite à la recons­truc­tion : ren­ver­ser la ten­dance au dépeu­ple­ment et au vieillis­se­ment de la popu­la­tion, relan­cer l’acti­vité des petits com­mer­ces asphyxiés par l’afflux d’aide maté­rielle japo­naise et inter­na­tio­nale…N’est-il donc pas pos­si­ble de recons­truire tout en relan­çant l’économie locale ? Il ten­tera d’appor­ter une réponse en pré­sen­tant les acti­vi­tés loca­les. Enfin, une ques­tion res­tera le fil rouge de cet échange : com­ment vivre avec une nature dif­fi­cile ? Question mal­heu­reu­se­ment com­mune à tous les Japonais.