Jeudi 13 mars 2014 à 18h30

La triple catastrophe du 11 mars 2011 fut-elle un révélateur des faiblesses structurelles de l’archipel ou s’agit-il d’un évènement d’une ampleur si exceptionnelle, qu’aucune société n’aurait pu faire face à un des plus puissants séismes jamais enregistré sur terre ?
La réalité est complexe entre ces deux options. Ainsi l’aléa déclencheur (séisme puis tsunami) est loin d’être exceptionnel dans cette partie du Nord-Est du Japon. C’est l’évolution du rapport de la société japonaise à l’espace qu’il faut convoquer pour comprendre les catastrophes du 11 mars. Une géographie du Japon du Nord-Est valable également pour saisir les modalités de la reconstruction (ou de la non-reconstruction…) des zones dévastées par le tsunami, par les effets sociaux de la pollution aux radionucléides, ou par les deux à la fois.

Rémi Scoccimarro est géographe, maître de conférences en langue et civilisation japonaises à l’Université Toulouse II-Le Mirail. Depuis le 11 mars 2011, il consacre ses recherches à l’impact du tsunami et de la pollution radioactive sur les territoires et les populations de l’est du Japon.