Les splendeurs de la Daiei

L’his­toire des stu­dios de la Daiei (1942-1971) a été mar­quée par la figure cha­ris­ma­ti­que et par­fois contro­ver­sée de son pré­si­dent, Masaichi Nagata. En 1951, le succès inter­na­tio­nal de Rashômon (Akira Kurosawa), qui éblouit l’Occident par ses auda­ces for­mel­les, conforte Nagata dans l’idée que le cinéma japo­nais s’impo­sera au monde avec des pro­duc­tions de pres­tige. Ainsi débute l’âge d’or de la Daiei, Nagata s’étant entouré de valeurs sûres, trans­for­mées sous sa hou­lette en ambas­sa­deurs du cinéma et de la culture japo­nai­ses dans les fes­ti­vals du monde entier : Kenji Mizoguchi (Contes de la lune vague après la pluie, Le héros sacri­lège), Teinosuke Kinugasa (La porte de l’enfer) et Kôzaburô Yoshimura (Le roman de Genji). Négociateur habile, Nagata s’offre en plus les ser­vi­ces des grands maî­tres des stu­dios concur­rents et les fait tra­vailler avec ses équipes : grâce notam­ment à la pho­to­gra­phie de Kazuo Miyagawa, le plus grand chef opé­ra­teur du cinéma japo­nais sous contrat à la Daiei, Yasujirô Ozu réa­lise pour Nagata Herbes flot­tan­tes, son chef-d’œuvre en cou­leur ; et Kon Ichikawa, L’étrange obses­sion, superbe repré­sen­ta­tion visuelle de « l’éloge de l’ombre », cette esthé­ti­que qu’affec­tionna tant l’écrivain Tanizaki. L’âge d’or à la Daiei, lit­té­ra­le­ment eupho­ri­que, culmi­nera avec Shaka : la vie de Bouddha (1961), le pre­mier film japo­nais en 70mm pro­duit pour concur­ren­cer les super­pro­duc­tions dans le genre de Ben-Hur.

Malheureusement, Nagata n’aura pas le temps de déve­lop­per plus avant cette idée ori­gi­nale de pro­duire des péplums à la japo­naise qui auraient pu donner la répli­que au cinéma amé­ri­cain. Sa société fut rapi­de­ment happée par la spi­rale du déclin, dès 1962, en dépit de ses ten­ta­ti­ves répé­tées d’inté­grer de nou­vel­les formes ciné­ma­to­gra­phi­ques, sans tou­te­fois jamais renon­cer vrai­ment au cadre tra­di­tion­nel de son studio et à sa concep­tion très per­son­nelle du sep­tième art. Ainsi, autant la télé­vi­sion que les hési­ta­tions du pro­duc­teur-pré­si­dent tout-puis­sant eurent-elles raison, tout ensem­ble, de la moder­nité rugis­sante incar­née par Yasuzô Masumura, de la psy­cho­lo­gie tout en émotion des films de sabre de Kenji Misumi, des expé­ri­men­tions de film noir à la Melville (Le silen­cieux) du vété­ran Kazuo Mori, et des films d’action revi­ta­li­sants de Tokuzô Tanaka et Kazuo Ikehiro.

Néanmoins, ni les dif­fi­cultés économiques ni la crise artis­ti­que minant la Daiei ne décou­ra­gè­rent jamais ces modes­tes et doci­les arti­sans, aux­quels on reconnaît aujourd’hui un statut d’auteur bien mérité, de réa­li­ser un cinéma popu­laire de qua­lité, énergique, ingé­nieux dans la contrainte, et tou­jours admi­ra­ble­ment pho­to­gra­phié grâce au savoir-faire estam­pillé « Daiei » reconnais­sa­ble dans chaque film ; même si tout cela ne put se faire que par une mise à contri­bu­tion surhu­maine des deux stars mas­cu­li­nes du stu­dio : Raizô Ichikawa (158 films) et Shintarô Katsu (173 films). Ces deux dignes héri­tiers du mons­tre sacré Kazuo Hasegawa por­te­ront sur leurs épaules, une décen­nie durant, la des­ti­née chan­ce­lante de la Daiei.

Fabrice Arduini

Les films
 

1950

Rashômon
羅生門 (rashô­mon) 

Réalisation : Akira Kurosawa / Studios de Kyôto / Scénario : Akira Kurosawa et Shinobu Hashimoto d’après Ryûnosuke Akutagawa / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Fumio Hayasaka / Décors : Takashi Matsuyama / Rôles prin­ci­paux : Toshirô Mifune, Machiko Kyô, Masayuki Mori, Takashi Shimura, Minoru Chiaki / 87’ / N&B / Copie 35mm
Lion d’or – Festival de Venise 1951

Kyôto au 8e siècle. Dans une forêt, un bûche­ron et un bonze décou­vrent le cada­vre d’un samou­raï. Ils se ren­dent au tri­bu­nal pour témoi­gner. Trois autres per­son­nes seront appe­lées à com­pa­raî­tre. Chacun don­nera sa ver­sion de l’affaire, y com­pris le fan­tôme du défunt.

1951

Les habits de la vanité
偽れる盛装 (itsu­wa­reru seisô)

Réalisation : Kôzaburô Yoshimura / Studios de Kyôto / Histoire ori­gi­na­le : Kaneto Shindô / Photographie : Asakazu Nakai / Musique : Akira Ifukube / Décors : Hiroshi Mizutani / Rôle prin­ci­pal : Machiko Kyô / 103’/ N&B / Copie 35mm

La vie d’une geisha à Gion, quar­tier des plai­sirs de Kyôto, dont les rela­tions avec les hommes, com­pli­quées de ques­tions d’argent, se dénoue­ront en drame.

 

Le roman de Genji
源氏物語 (genji mono­ga­tari)

Réalisation : Kôzaburô Yoshimura / Studios de Kyôto / Scénario : Kaneto Shindô d’après Shikibu Murasaki / Photographie : Kôhei Sugiyama / Musique : Akira Ifukube / Décors : Hiroshi Mizutani / Rôles prin­ci­paux : Kazuo Hasegawa, Denjirô Ôkouchi, Michio Kogure, Mitsuko Mito, Machiko Kyô, Nobuko Otowa / 124’ / N&B / Copie 35mm

Prix de la pho­to­gra­phie et de la com­po­si­tion plas­ti­que – Festival de Cannes 1952

Le sédui­sant prince Hikaru (Kazuo Hasegawa) cher­che parmi les dames de la cour l’image idéale de la femme. Bien que déjà fiancé à la fille d’un minis­tre, il déses­père de se faire aimer par la favo­rite de l’empe­reur qui le repousse au nom des conve­nan­ces. Malgré son exis­tence brillante, Hikaru ne connaît en fin de compte que l’amer­tume et la soli­tude.
Adaptation assez libre du « Dit du Genji », le monu­ment de la lit­té­ra­ture japo­naise écrit par une femme de la cour de Heian au 11e siècle, et super­vi­sée par l’écrivain Junichirô Tanizaki, auteur d’une ver­sion en langue moderne parue en 1939.

1952

Sœurs de Kyôto
西陣の姉妹 (nishi­jin no shimai)

Réalisation : Kôzaburô Yoshimura / Studios de Kyôto / Histoire ori­gi­na­le : Kaneto Shindô / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Akira Ifukube / Décors : Kazumi Koike / Rôles prin­ci­paux : Yumiko Miyagino, Mitsuko Miura, Yûko Tsumura, Kinuyo Tanaka, Jûkichi Uno / 110’ / N&B / Copie 35mm

Une petite fabri­que tra­di­tion­nelle de tissus de kimono dans le célè­bre quar­tier de Nishijin à Kyôto fait faillite. Le chef de famille meurt lais­sant de nom­breu­ses dettes. La veuve et ses trois filles ten­tent de s’en sortir avec l’aide de leur fidèle ser­vi­teur, Kôkichi.

L’éclair
稲妻 (ina­zuma)

Réalisation : Mikio Naruse / Studios de Tôkyô / Scénario : Sumie Tanaka d’après Fumiko Hayashi / Photographie : Shigeyoshi Mine / Musique : Ichirô Saitô / Décors : Mikio Naka / Rôle prin­ci­pal : Hideko Takamine / 87’ / N&B / Copie 35mm

Kiyoko, rece­veuse d’auto­bus habite avec sa famille dans un quar­tier popu­laire de Kyôto. Son demi-frère est un oisif et sa demi-sœur Nuiko pousse Kiyoko à se marier avec un bou­lan­ger dans le seul but de pro­fi­ter de son argent. Lassée des cal­culs et des menées sor­di­des de sa famille, elle part en ban­lieue et retrouve goût à la vie.

La légende du Grand Bouddha
大仏開眼 (dai­butsu kaigen)

Réalisation : Teinosuke Kinugasa / Studios de Kyôto / Scénario : Takaichirô Yagi d’après Hideo Nagata / Photographie : Kôhei Sugiyama / Direction musi­ca­le : Ikuma Dan / Décors : Kisaku Itô / Rôles prin­ci­paux : Kazuo Hasegawa, Machiko Kyô, Mitsuko Mito / 129’ / N&B / Copie 16mm

Au 8e siècle, l’empe­reur Shômu décide de faire cons­truire une immense statue de Bouddha. Le projet ne fait pas l’una­ni­mité à la cour. Ceux qui sont contre ten­tent d’empê­cher par tous les moyens l’artiste com­man­dité. Celui-ci ne cède pas, cons­cient qu’il est d’être en train d’accom­plir l’œuvre de sa vie.

1953

Le trône du maître de nô
獅子の座 (shishi no za)

Réalisation : Daisuke Itô / Studios de Kyôto / Scénario : Daisuke Itô et Sumie Tanaka d’après Takashi Matsumoto / Photographie : Hideo Ishimoto / Musique : Ikuma Dan / Décors : Kisaku Itô / Rôles prin­ci­paux : Kazuo Hasegawa, Kinuyo Tanaka, Yûji Hori, Keiko Kishi / 124’ / N&B / Copie 35mm

Le chef d’une dynas­tie d’acteur (Kazuo Hasegawa) de théâ­tre Nô conduit avec la plus grande fer­meté l’éducation de son fils appelé à lui suc­cé­der. Celui-ci doit jouer devant le Shôgun mais, peu avant la repré­sen­ta­tion, il s’enfuit et tente de se sui­ci­der.

L’oie sau­vage
雁 (gan)

Réalisation : Shirô Toyoda / Studios de Tôkyô / Scénario : Shigemasa Narusawa d’après Ôgai Mori / Photographie : Mitsuo Miura / Musique : Ikuma Dan / Décors : Kisaku Itô / Rôles prin­ci­paux : Hideko Takamine, Hiroshi Akutagawa, Jûkichi Uno, Eijirô Tôno / 104’ / N&B / Copie 35mm

A la fin du 19e siècle, une jeune femme (Hideko Takamine) de condi­tion modeste, mariée de force à un igno­ble usu­rier, s’éprend d’un étudiant dont elle a croisé le regard devant sa porte.

La porte de l’enfer
地獄門 (jigo­ku­mon)

Réalisation : Teinosuke Kinugasa / Studios de Kyôto / Scénario : Teinosuke Kinugasa d’après Kan Kikuchi / Photographie : Kôhei Sugiyama / Musique : Yasushi Akutagawa / Décors : Kisaku Itô / Rôles prin­ci­paux : Kazuo Hasegawa, Machiko Kyô, Isao Yamagata / 95’ / Couleur / Copie 16mm
Grand Prix – Festival de Cannes 1954 et Oscar du meilleur film étranger

Kyôto, au 12e siècle, pen­dant les guer­res civi­les. Le brave guer­rier Morito (Kazuo Hasegawa) est chargé de faire diver­sion pour pro­té­ger la fuite de la famille impé­riale. Il doit par la même occa­sion escor­ter la belle ser­vante Kesa. Quand l’empe­reur reprend la capi­tale et que le calme est revenu, il veut récom­pen­ser Morito. Ce der­nier demande la main de Kesa. Mais Kesa est mariée avec Wataru, un ser­vi­teur. Morito songe alors à le tuer.

1956

Rivière de nuit
夜の河 (yoru no kawa)

Réalisation : Kôzaburô Yoshimura / Scénario : Sumie Tanaka d’après Hisao Sawano / Studios de Tôkyô / Photographie : Kazuo Miyagawa et Chikashi Makiura / Musique : Sei Ikeno / Décors : Akira Naitô / Rôle prin­ci­pal : Fujiko Yamamoto / 104’ / Couleur / Copie 35mm

Kyôto, en 1950. Un tein­tu­rier tra­di­tion­nel s’inquiète pour sa fille, Kiwa (Fujiko Yamamoto), qui à 30 ans ne songe pas à se marier. Un jour, elle fait la connais­sance d’un pro­fes­seur et de sa fille. Ils sont atti­rés l’un vers l’autre et des rumeurs com­men­cent à cir­cu­ler sur leur compte. La fille du pro­fes­seur qui éprouve de la sym­pa­thie pour Kiwa lui apprend que sa mère est mou­rante. Le pro­fes­seur devenu veuf demande Kiwa en mariage.

 

1957

Jeune fille sous le ciel bleu
青空娘 (aozora musume)

Réalisation : Yasuzô Masumura / Studios de Tôkyô / Scénario : Yoshio Shirasaka d’après Keita Genji / Photographie : Michio Takahashi et Shizuo Watanabe / Musique : Taichirô Kosugi / Décors : Atsuji Shibata / Rôle prin­ci­pal : Ayako Wakao / 89’ / Couleur / Copie 35mm

Yûko (Ayako Wakao), lycéenne, a été élevée par sa grand-mère dans un vil­lage de la pénin­sule d’Izu. Avant de mourir, celle-ci lui avoue ses ori­gi­nes : elle est l’enfant adul­té­rin d’une rela­tion entre son père et une de ses secré­tai­res. Sa grand-mère décé­dée, Yûko doit retour­ner à Tôkyô vivre chez lui. Elle est trai­tée avec mépris par sa belle-mère et ses demi-frères.

1958

Le pavillon d’or
炎上 (enjô)

Réalisation : Kon Ichikawa / Studios de Kyôto / Scénario : Natto Wada et Keiji Hasebe d’après Yukio Mishima / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Toshirô Mayuzumi / Décors : Yoshinobu Nishioka / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Tatsuya Nakadai, Ganjirô Nakamura, Yôko Uraji / 99’ / N&B / Copie 35mm

Conformément aux der­niè­res volon­tés de son père, le jeune Mizoguchi (Raizô Ichikawa) est pris en charge par le bonze Tayama, du temple Shûkaku à Kyôto. L’endroit est régu­liè­re­ment visité par des tou­ris­tes. Pour Mizoguchi, ces gens souillent l’image sacrée du temple. Qui plus est, il sur­prend un jour le bonze en com­pa­gnie d’une geisha. Mizoguchi va réagir de façon radi­cale.

 

Le pré­ci­pice
氷壁 (hyô­heki)

Réalisation : Yasuzô Masumura / Studios de Tôkyô / Scénario : Kaneto Shindô d’après Hisashi Inoue /
Photographie : Hiroshi Murai / Musique : Ifukube Akira / Décors : Tomoo Shimogawara / Rôles prin­ci­paux : Kenji Sugawara, Fujiko Yamamoto, Keizô Kawasaki, Hitomi Nozoe, Kyû Sazanka / 97’/ Couleurs / Copie 35mm

Un homme trouve la mort au cours d’une ascen­sion dans les Alpes japo­nai­ses. Accident ou homi­cide ? Son ami penche en faveur de l’homi­cide et mène sa propre enquête.

1959

L’étrange obses­sion
鍵 (kagi)

Réalisation : Kon Ichikawa / Studios de Tôkyô / Scénario : Keiji Hasebe, Natto Wada et Kon Ichikawa d’après Junichirô Tanizaki / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Yasushi Akutagawa / Décors : Tomoo Shimogawara / Rôles prin­ci­paux : Machiko Kyô, Kanô Junko, Tatsuya Nakadai, Ganjirô Nakamura / 106’ / Couleurs / Copie 35mm

Kyôto. Le vieux Kenmochi (Ganjirô Nakamura), expert de renom en objets d’art anciens, n’a plus la force de satis­faire sexuel­le­ment sa très jeune épouse, et l’atti­tude faus­se­ment chaste de celle-ci l’irrite au plus au point. La jalou­sie étant son seul sti­mu­lant, il invente mille stra­ta­gè­mes pour la pous­ser dans les bras d’un ami de la famille qui est déjà fiancé à sa fille.

 

Le fan­tôme de Yotsuya
四谷怪談 (yot­suya kaidan)

Réalisation : Kenji Misumi / Studios de Kyôto / Scénario : Fuji Yahiro d’après Nanboku Tsuruya / Photographie : Yukimasa Makita / Musique : Seiichi Suzuki / Décors : Seiichi Ôta / Rôles prin­ci­paux : Kazuo Hasegawa, Nakata Yasuko, Yôko Uraji / 84’ / Couleurs / Copie 35mm

Iemon (Kazuo Hasegawa), samou­raï de rang infé­rieur, cher­che un moyen de répu­dier Oiwa, sa fidèle épouse, pour se marier avec la fille d’un digni­taire du palais qui lui appor­tera l’argent et les hon­neurs. Il fait appel à des hommes de main qui la feront mourir dans d’atro­ces souf­fran­ces. Le fan­tôme d’Oiwa ne leur par­don­nera pas.

Feux dans la plaine
野火 (nobi)

Réalisation : Kon Ichikawa / Studios de Tôkyô / Scénario : Natto Wada d’après Shôhei Ôka / Photographie : Setsuo Kobayashi / Musique : Yasushi Akutagawa / Décors : Atsuji Shibata / Rôles prin­ci­paux : Eiji Funakoshi, Mickey Curtis / 105’ / N&B / Copie 35mm

Leyte, 1944 : la guerre de reconquête des Philippines par les Américains fait rage. Coupé de ses arriè­res, un bataillon de sol­dats japo­nais tente de sur­vi­vre au fond de la jungle. Leur iso­le­ment les pous­sera aux pires extré­mi­tés.

 

Herbes flot­tan­tes
浮草 (uki­kusa)

Réalisation : Yasujirô Ozu / Studios de Tôkyô / Histoire ori­gi­na­le : Kôgo Noda et Yasujirô Ozu / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Takanobu Saitô / Décors : Tomoo Shimogawara / Rôles prin­ci­paux : Ganjirô Nakamura, Machiko Kyô, Ayako Wakao, Hiroshi Kawaguchi, Haruko Sugimura / 119’ / Couleur / Copie 35mm

Dans un vil­lage où il donne une repré­sen­ta­tion, le chef d’une troupe de théâ­tre retrouve une ancienne maî­tresse avec laquelle il a eu un fils. Découvrant son secret, la com­pa­gne de celui-ci envoie une fille de la troupe séduire le beau jeune homme.

Chronique des ceri­siers pâles
薄桜記 (hakuôki) 

Réalisation : Kazuo Mori / Studios de Kyôto / Scénario : Daisuke Itô d’après Kôsuke Gomi / Photographie : Shôzô Honda / Musique : Ichirô Saitô / Décors : Seiichi Ôta / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Shintarô Katsu, Chitose Maki / 110’ / Couleur / Copie 16mm

Le 14 ­dé­cem­bre 1701, les 47 loyaux ser­vi­teurs du défunt Seigneur Asano injus­te­ment condamné au hara-kiri s’apprê­tent à venger leur maître en atta­quant la maison du digni­taire Kira, res­pon­sa­ble de cette infa­mie. L’un deux, Yasubei (Shintarô Katsu), se remé­more son destin qui le condui­sit à servir Asano après sa ren­contre for­tuite avec un samou­raï de haut rang, Tange Tenzen (Raizô Ichikawa) au cours du fameux duel de Takadanobaba (1694) où Yasubei était venu en aide à son oncle cerné par des dizai­nes d’enne­mis.

1960

Testaments de femmes
女経 (nyokyô)

Réalisation : Yasuzô Masumura, Kon Ichikawa, Kôzaburô Yoshimura / Studios de Tôkyô / Scénario : Toshio Yasumi d’après Shôfû Muramatsu / Photographie : Hiroshi Murai, Setsuo Kobayashi, Kazuo Miyagawa / Musique : Yasushi Akutagawa / Décors : Hikaru Yamaguchi, Takesaburô Watanabe, Atsuji Shibata / Rôles prin­ci­paux : Ayako Wakao, Fujiko Yamamoto, Machiko Kyô / 100’ / Couleur / Copie 35mm

Trois por­traits de la femme japo­naise moderne, volon­taire, auda­cieuse et domi­na­tri­ce : La femme qui veut mordre l’oreille (Masumura) ; La femme qui ne fai­sait pas de cadeaux (Ichikawa) ; La femme qui avait oublié d’aimer (Yoshimura).

 

La chan­son de la lan­terne
歌行灯 (uta andon)

Réalisation : Teinosuke Kinugasa / Studios de Kyôto / Scénario : Teinosuke Kinugasa et Jun Sagara d’après Kyôka Izumi / Photographie : Kimio Watanabe / Décors : Tomoo Shimogawara / Musique : Ichirô Saitô / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Fujiko Yamamoto / 114’ / Couleur / Copie 16mm

Fin du 19e siècle. Kitahachi Onchi (Raizô Ichikawa), fils héri­tier du chef de file de l’école de nô Kanze est invité à une repré­sen­ta­tion réu­nis­sant tous les maî­tres de cette école à Nagoya. Parmi eux, on trouve Sôzan, aveu­gle et d’ori­gine modeste, jaloux de la puis­sance de la famille Onchi. Kitahachi, déguisé en voya­geur, lui rend visite puis l’humi­lie jusqu’à l’accu­ler au sui­cide. Kitahachi, renié par son père, devient artiste ambu­lant. Il ren­contre, près de la tombe de Sôzan, la fille (Fujiko Yamamoto) de celui-ci dont il tombe amou­reux. En dépit de sa ran­cune, elle com­mence à l’aimer et lui demande de l’aider à se per­fec­tion­ner dans l’art du nô.

Le mas­seur Shiranui
不知火検校 (shi­ra­nui kengyô)

Réalisation : Kazuo Mori / Studios de Kyôto / Scénario : Minoru Inuzuka / Photographie : Sôichi Aisaka / Décors : Seiichi Ôta / Musique : Ichirô Saitô / Rôles prin­ci­paux : Shintarô Katsu et Tamao Nakamura / 91’ / N&B / Copie 16mm

Sugi-no-Ichi (Shintarô Katsu), jeune aveu­gle de nais­sance à l’enfance misé­ra­ble, est recueilli par un kengyô, maître res­pecté à la cour du shôgun et aveu­gle lui-même qui forme, pour favo­ri­ser leur inser­tion sociale, les sim­ples aveu­gles (zatô) aux tech­ni­ques de mas­sage, de l’acu­ponc­ture et de réci­tant au sha­mi­sen. Refusant la fata­lité de sa condi­tion (le zatô est le rang le plus bas dans la com­mu­nauté des aveu­gles), Sugi-no-Ichi va recou­rir au crime pour éliminer ses rivaux à la suc­ces­sion du maître. 
Le film qui ins­pira la fameuse série Zatoïchi.

 

Tendre et folle ado­les­cence
おとうと (otôto)

Réalisation : Kon Ichikawa / Studios de Tôkyô / Scénario : Yôko Mizuki d’après Aya Kôda / Photographie : Kazuo Miyagawa et Shôzô Tanaka / Musique : Yasushi Akutagawa / Décors : Tomoo Shimogawara / Rôles prin­ci­paux : Keiko Kishi, Hiroshi Kawaguchi, Kinuyo Tanaka, Masayuki Mori / 98’ / Couleur / Copie 35mm
Mention spé­ciale de la Commission Supérieure Technique – Festival de Cannes 1961

Une sœur (Keiko Kishi) et son petit frère (Hiroshi Kawaguchi) s’enten­dent bien malgré un foyer peu cha­leu­reux. Le père, écrivain, s’est rema­rié. Cependant, malgré la confiance entre frère et sœur, cer­tains pro­blè­mes sur­gis­sent. Quand il est atteint d’une mala­die incu­ra­ble, il s’attriste de voir sa sœur se marier. Le jour de sa mort, elle tâche de sup­por­ter cou­ra­geu­se­ment les cha­grins et la fati­gue.

 

1961

La mau­vaise répu­ta­tion
悪名 (akumyô)

Réalisation : Tokuzô Tanaka / Studios de Kyôto / Scénario : Yoshikata Yoda d’après Tôkô Kon / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Akira Ifukube / Décors : Akira Naitô / Rôles prin­ci­paux : Shintarô Katsu, Jirô Tamiya, Tamao Nakamura, Yasuko Nakata, Yoshie Mizutani / 94’ / Couleurs / Copie 35mm

Région d’Ôsaka, 1930. Tout droit sorti de sa cam­pa­gne, Asakichi (Shintarô Katsu), jeune voyou flam­beur et bagar­reur vit au cro­chet d’une geisha. Pour se faire un nom, il tente sa chance dans les com­bats de coqs mais entre en conflit avec le clan yakuza de son quar­tier.

 

Shaka : la vie de Bouddha
釈迦 (shaka)

Réalisation : Kenji Misumi / Studios de Kyôto / Scénario : Yahiro Fuji / Photographie : Hiroshi Imai / Musique : Akira Ifukube / Décors : Kisaku Itô, Akira Naitô / Effets spé­ciaux : Yoshiyuki Kuroda / Rôles prin­ci­paux : Kôjirô Hongô, Charito Solis, Shintarô Katsu, Raizô Ichikawa / 156’ / Couleurs / Copie 35mm

Ce péplum à la japo­naise retrace la vie de Bouddha. Le prince Siddhartha Gautama (Kôjirô Hongô), tenu à l’abri des souf­fran­ces du monde dans son palais, décide de partir à l’âge de 29 ans pour médi­ter sur la vie, l’angoisse de la vieillesse, la mala­die et la mort. Après des années d’épreuves, guidé par sa foi, il se déplace avec ses dis­ci­ples d’une région à l’autre, accom­plis­sant des mira­cles tout en ensei­gnant la bonté humaine. Son péri­ple est entre­coupé de scènes de riva­lité et de jalou­sie mais aussi sur l’amour de ceux qui entou­rent Siddhartha.

 

1962

Le ser­ment rompu 
破戒 (hakai)

Réalisation : Kon Ichikawa / Studios de Kyôto / Scénario : Natto Wada d’après Tôson Shimazaki / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Yasushi Akutagawa / Décors : Yoshinobu Nishioka / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Hiroyuki Nagato, Eiji Funakoshi, Shiho Fujimura, Rentarô Mikuni / 119’ / N&B / Copie 35mm

Début du XXe siècle, fin de l’ère Meiji : à la suite de l’assas­si­nat de son ami Inoko, chef de file d’un mou­ve­ment anti-dis­cri­mi­na­tion, l’ins­ti­tu­teur Segawa (Raizô Ichikawa) décide de rompre le ser­ment fait à son père de ne jamais révé­ler à son entou­rage ses ori­gi­nes bura­ku­min, cette caste tra­di­tion­nel­le­ment reje­tée par la société car char­gées des métiers « impurs », ceux liés au sang et à la mort : tan­neurs, équarisseurs, abat­teurs d’ani­maux.

 

La légende de Zatôichi, le mas­seur aveu­gle
座頭市物語 (zatôi­chi mono­ga­tari)

Réalisation : Kenji Misumi / Studios de Kyôto / Scénario : Minoru Inuzuka d’après Kan Shimozawa / Photographie : Chikashi Makiura / Musique : Akira Ifukube / Décors : Akira Naitô / Rôles prin­ci­paux : Shintarô Katsu, Shigeru Amachi, Masayo Banri / 96’ / N&B / Copie 16mm

Un aveu­gle d’aspect pataud (Shintarô Katsu) fait son irrup­tion dans la petite pro­vince de Shimôsa. Nommé Ichi, il se fait vite connaî­tre pour ses talents de mas­seur et pour son habi­leté sur­na­tu­relle aux dés. Mais une autre répu­ta­tion l’a pré­cé­dé : en dépit de son han­di­cap, c’est un bret­teur hors pair. Et le par­rain du clan yakuza Iioka entend bien s’atta­cher ses ser­vi­ces dans la guerre san­glante qui gronde contre son ennemi irré­duc­ti­ble, le clan Sasagawa.

 

Tuer
斬る (kiru)

Réalisation : Kenji Misumi / Studios de Kyôto / Scénario : Kaneto Shindô d’après Renzaburô Shibata / Photographie : Shôzô Honda / Musique : Ichirô Saitô / Décors : Akira Naitô / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Shiho Fujimura, Shigeru Amachi / 71’ / Couleurs / Copie 35mm

Fils du vassal Takakura, le samou­raï Shingo (Raizô Ichikawa) a une répu­ta­tion de sabreur invin­ci­ble qui lui attire les faveurs de son suze-rain. Un jaloux cher­che alors à désa­vouer Shingo en remet­tant en ques­tion ses ori­gi­nes.

Samedi 25 ­jan­vier 16h00

La bête élégante
しとやかな獣 (shi­toya­kana keda­mono)

Réalisation : Yûzô Kawashima / Studios de Tôkyô / Histoire élégante : Kaneto Shindô / Photographie : Nobuo Munekawa / Musique : Sei Ikeno / Décors : Atsuji Shibata / Rôles prin­ci­paux : Ayako Wakao, Eiji Funakoshi, Yûko Hamada / 96’ / Couleurs / Copie 35mm

Dans le Japon de l’après-guerre, une famille se livre à des escro¬­que-ries en tout genre pour pro­fi­ter plei­ne­ment des plai­sirs maté­riels du monde moderne.

Vendredi 31 ­jan­vier 17h30

1963

La poupée brisée
越前竹人形 (echi­zen take ningyô) 

Réalisation : Kôzaburô Yoshimura / Studios de Kyôto / Scénario : Ryôzô Kasahara d’après Tsutomu Minakami / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Sei Ikeno / Décors : Yoshinobu Nishioka / Rôles prin­ci­paux : Ayako Wakao, Junichirô Yamashita, Tamao Nakamura, Ganjirô Nakamura / 103’ / Couleurs / Copie 16mm

Kisuke épouse une ancienne geisha, Tamae (Ayako Wakao), dont son père s’était autre­fois cha­ri­ta­ble­ment occupé. Kisuke est un arti­san qui fabri­que des pou­pées en bambou. Il invente un nou­veau style, bap­tisé « Echizen », en s’ins­pi­rant de l’impres­sion qu’il eut en voyant Tamae pour la pre­mière fois. Mais un drame va lui faire renon­cer à fabri­quer ces pou­pées.

Samedi 1er fé­vrier 14h00

Le magnat
傷だらけの山河 (kizu­da­rake no sanga)

Réalisation : Satsuo Yamamoto / Studios de Tôkyô / Scénario : Kaneto Shindô d’après Tatsuzô Ichikawa / Photographie : Setsuo Kobayashi / Musique : Sei Ikeno / Décors : Shigeo Mano / Rôle prin­ci­pal : Sô Yamamura / 152’ / N&B / Copie 35mm

Dans le Japon de l’après-guerre, Katsuhei Arima (Sô Yamamura) a sacri­fié sa famille à ses ambi­tions. Déjà maître d’un empire indus­triel, il décide de créer une société de chemin de fer : il pres­sent que le retour sur inves­tis­se­ment sera colos­sal car Tôkyô est en train de deve­nir une méga­lo­pole. Quand il apprend que la même idée a germé chez son rival prin­ci­pal, Arima va har­ce­ler ses employés pour rem­por­ter le marché.

1965

Kyôshirô Nemuri : le sabreur et les pira­tes
眠狂四郎 炎情剣 (nemuri kyô­shirô enjô­ken)


Réalisation : Kenji Misumi / Studios de Kyôto / Scénario : Seiji Hoshikawa d’après Renzaburô Shibata / Photographie : Fujio Morita / Musique : Saitô Ichirô / Décors : Akira Naitô / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Tamao Nakamura / 83’ / Couleurs / Copie 16mm

Kyôshirô Nemuri (Raizô Ichikawa) est un samou­raï vaga­bond et sabreur hors-pair qui par­court sans fin le pays à la recher­che de ses ori­gi­nes : il serait l’enfant d’un mis­sion­naire chré­tien et d’une Japonaise, et il aurait été conçu au cours d’une messe noire. Dans cet épisode, Kyôshirô vient en aide à une femme qui veut venger la mort de son mari, et celle-ci s’offre à lui pour le remer­cier. Cette ren­contre amè­nera Kyôshirô à être impli­qué dans une affaire de trésor oppo­sant le clan yakuza local à des pira­tes.

 

Le soldat yakuza
兵隊やくざ (heitai yakuza)

Réalisation : Yasuzô Masumura / Studios de Tôkyô / Scénario : Ryûzô Kikushima d’après / Photographie : Setsuo Kobayashi / Musique : Naozumi Yamamoto / Décors : Tomoo Shimogawara / Rôles prin­ci­paux : Shintarô Katsu, Takahiro Tamura / 102’ / N&B / Copie 35mm

1943, Mandchourie. Un camp mili­taire de l’armée japo­naise accueille des nou­veaux. L’un d’eux, Ômiya (Shintarô Katsu), est un ancien yakuza dont la répu­ta­tion d’indis­ci­pliné lui vaut d’être pris en main par le pre­mière classe Arita (Takahiro Tamura), un intel­lec­tuel qui a échoué aux exa­mens d’offi­cier supé­rieur en raison de sa répu­gnance pour la hié­rar­chie mili­taire. Unis par un même dégoût des lois mar­tia­les, les deux hommes, aux carac­tè­res pour­tant oppo­sés, vont se lier d’amitié et cher­cher à déser­ter.

 

1966

L’école mili­taire Nakano
陸軍中野学校 (nakano riku­gun gakkô)

Réalisation : Yasuzô Masumura / Studios de Tôkyô / Scénario : Seiji Hoshikawa / Photographie : Setsuo Kobayashi / Musique : Tadashi Yamanouchi / Décors : Tomoo Shimogawara / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Mayumi Ogawa / 95’ / N&B / Copie 35mm

Tôkyô. Au cours d’un entre­tien inso­lite, un offi­cier de l’armée de terre (Raizô Ichikawa) com­prend qu’il vient d’être inté­gré dans l’école d’espion de Nakano. Coupé du monde pen­dant un an, formé à toutes les dis­ci­pli­nes, même le sexe, il va deve­nir le par­fait agent. Sa fian­cée cher­che à retrou­ver sa trace en se fai­sant embau­cher à Nakano comme dac­tylo.

 

La tour d’ivoire 150’
白い巨塔 (shiroi kyotô)

Réalisation : Satsuo Yamamoto / Studios de Tôkyô / Scénario : Shinobu Hashimoto d’après Toyoko Yamasaki / Photographie : Nobuo Munekawa / Musique : Sei Ikeno / Décors : Shigeo Mano / Rôles prin­ci­paux : Jirô Tamiya, Eijirô Tôno / 150’ / N&B / Copie 35mm

Ôsaka. Dans une cli­ni­que répu­tée, on s’apprête à élire le suc­ces­seur du direc­teur Azuma (Eijirô Tôno). Gorô Zaizen (Jirô Tamiya), chi­rur­gien pro­dige, fait figure de favori. Mais Azuma a tou­jours été jaloux du talent de son dis­ci­ple. Il met en place une ter­ri­ble machi­na­tion pour réduire à néant les ambi­tions trop voyan­tes de Zaizen.

1967

Le silen­cieux
ある殺し屋 (aru koro­shiya)

Réalisation : Kazuo Mori / Studios de Kyôto / Scénario Yasuzô Masumura, Yoshihiro Ishimatsu d’après Shinya Fujiwara / Photographie : Kazuo Miyagawa / Musique : Hajime Kaburagi / Décors : Seiichi Ôta / Rôles prin­ci­paux : Raizô Ichikawa, Yumiko Nogawa, Mikio Narita / 82’ / Couleurs / Copie 16mm

Shiozawa (Raizô Ichikawa) est un Japonais qui a fait le deuil de ses rêves de jeu­nesse à la guerre. Devenu cui­si­nier, il mène une vie d’ano­nyme. Personne n’irait se douter qu’il est aussi un redou­ta­ble tueur à gages qui n’a jamais raté sa cible.

 

La rivière des larmes
なみだ川 (namida gawa)

Réalisation : Kenji Misumi / Studios de Kyôto / Scénario Yoshikata Yoda d’après Shûgorô Yamamoto / Photographie : Chikashi Makiura / Musique : Taichirô Kosugi / Décors : Akira Naitô / Rôles prin­ci­paux : Shiho Fujimura, Kiku Wakayanagi, Rokkô Toura, Kamatari Fujiwara / 79’ / Couleurs / Copie 35mm

Edo, XIXe siècle. Pour déci­der Otaka, la cadette, à quit­ter la cel­lule fami­liale (celle-ci refuse, selon les conve­nan­ces, de se marier avant son aînée), Oshizu (Shiho Fujimura), l’aînée, lui faire croire qu’elle vient de se fian­cer. Un drame fami­lial à la Ozu en cos­tu­mes.

 

1968

Un loup soli­taire
ひとり狼 (hitori ôkami)

Réalisation : Kazuo Ikehiro / Studios de Kyôto / Scénario : Kinya Naoi d’après Genzô Murakami / Photographie : Hiroshi Imai / Musique : Takeo Watanabe / Seiichi Ôta / Rôle prin­ci­pal : Raizô Ichikawa / 84’ / Couleurs / Copie 16mm

Le yakuza Magohachi se remé­more avec émotion sa ren­contre, quel­ques années aupa­ra­vant, avec un autre yakuza, Isaburô (Raizô Ichikawa), sans clan ni maître, mais atta­ché au code de l’hon­neur avec un sens de l’équité inclas­sa­ble. Devenu un temps l’intime de Magohachi avant de repar­tir sur les routes, Isaburô lui avait confié ses ori­gi­nes : orphe­lin recueilli par une riche famille de samou­raï, qui choi­sit de vivre en marge de la société suite à un drame amou­reux.

 

La lan­terne pivoine
牡丹燈籠 (botan dôrô)

Réalisation : Satsuo Yamamoto / Studios de Kyôto / Scénario Yoshikata Yoda / Photographie : Chikashi Makiura / Musique : Akira Ifukube / Décors : Yoshinobu Nishioka / Rôles prin­ci­paux : Kôjirô Hongô, Miyoko Akaza, Mayumi Ogawa, Kô Nishimura, Takashi Shimura / 89’ / Couleurs / Copie 35mm

Un été, au cours des fêtes reli­gieu­ses don­nées en l’hon­neur des âmes des défunts, Shinzaburô (Kôjirô Hongô) fait la ren­contre d’Otsuyu (Miyoko Akaza), une jeune femme accom­pa­gnée de sa ser­vante, qui a le coup de foudre pour lui. La ser­vante sup­plie étrangement Shinzaburô d’accep­ter les avan­ces de sa maî­tresse après lui avoir expli­qué com­bien celle-ci est mal­heu­reuse en amour...

 

1971

Jeux dan­ge­reux
遊び (asobi)

Réalisation : Yasuzô Masumura / Studios de Tôkyô / Scénario : Yasuzô Masumura d’après Akiyuki Nosaka / Photographie : Setsuo Kobayashi / Musique : Takeo Watanabe / Décors : Mano Shigeo / Rôle prin­ci­pal : Keiko Sekine / 90’ / Couleur / Copie 35mm

Une jeune ouvrière s’éreinte à rem­bour­ser les dettes de sa mère, veuve d’un homme alcoo­li­que, flam­beur et vio­lent. Décidée à gagner plus d’argent, elle accepte de deve­nir hôtesse de bar et se laisse séduire par un dan­ge­reux proxé­nète.
Jeux dan­ge­reux est le der­nier film pro­duit par la Daiei, et sorti le 4 sep­tem­bre 1971, juste avant la décla­ra­tion de sa mise en faillite. L’entre­prise sera rache­tée par une partie de son per­son­nel et rebap­ti­sée Eizô Kyôto (Kyôto Image). Les meilleurs tech­ni­ciens de la Daiei y tra­vaille­ront, pro­dui­sant pour le cinéma, mais aussi pour la télé­vi­sion à laquelle ils appor­te­ront leur savoir-faire.