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Chorégraphie Marcelo Evelin

AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS 

Opérant un mouvement de balancier entre tradition et modernité, mais aussi entre Japon et Brésil, Marcelo Evelin interroge en s’inspirant du butô la notion de danse comme symptôme.

Danser comme on balbutie, comme des figures curieusement désarticulées en quête d’une forme possible. Syllabes incomplètes, les corps tâtonnent dans l’indicible. Il y a dès les premiers instants de Dança Doente un aspect embryonnaire comparable à l’effervescence d’une soupe primordiale observée au microscope. Les danseurs qui s’y meuvent, à la fois collectivement et séparément, pourraient aussi bien être des bactéries ou des microbes.
En intitulant ce spectacle « Danse malade » (traduction de Dança Doente), le brésilien Marcelo Evelin se réfère à Tatsumi Hijikata, grande figure du butô et auteur du livre autobiographique Yameru Maihime (La Danseuse malade). Cet ouvrage énigmatique a inspiré à Marcelo Evelin la notion de danse comme symptôme, autrement dit comme transformation du corps et de la perception qu’on en a. Après Matadouro, De repente fica tudo preto de gente et Batucada, inspirés de l’histoire et de la tradition du Brésil, c’est aujourd’hui du côté du Japon que se tourne le chorégraphe. Il donne à voir avec Dança Doente un fascinant processus de transformation proche par moments d’un rituel de possession hanté par la maladie et la mort.