Le Musée de la littérature moderne japonaise a été créé en 1967, à Komaba, au cœur de la ville de Tokyo, comme Fondation de droit privé (reconnue en 1963), destinée à recueillir l’ensemble des archives littéraires depuis 1968 (Restauration de Meiji) : premières éditions, revues, ainsi que dons et legs de manuscrits, lettres, documents iconographiques, notes personnelles, soit plus d’un million cent mille documents y sont classés. L’établissement propose au quotidien de nombreuses expositions, des conférences, des lectures d’écrivains et poètes. Il ouvre aussi les portes de sa bibliothèque aux chercheurs du monde entier. 

Fêtant en 2017 son cin­quan­tième anni­ver­saire, le Musée inau­gure cette com­mé­mo­ra­tion par l’expo­si­tion « Kawabata et la beauté du Japon » pré­sen­tée à la Maison de la culture du Japon à Paris du 16 ­sep­tem­bre au 31 oc­to­bre 2014, et pré­voit notam­ment la publi­ca­tion d’un Dictionnaire pour les études sur manus­crits, ainsi que la réno­va­tion de ses gale­ries.

Yasunari Kawabata, à l’époque pré­si­dent du Pen Club japo­nais, s’est for­te­ment impli­qué dans le projet, convaincu de la néces­sité de conser­ver, de façon rai­son­née, le patri­moine lit­té­raire du 20e siècle. Conseiller de la Fondation, il en été l’un des mem­bres les plus actifs, contri­buant à la col­lecte des sub­ven­tions néces­sai­res pour défen­dre l’auto­no­mie de cette ins­ti­tu­tion ori­gi­nale. Kawabata a été nommé pré­si­dent d’hon­neur du Musée en 1971, avant son décès en 1972. Le Musée orga­nise alors, de sep­tem­bre 1972 à avril 1973, une expo­si­tion iti­né­rante en sa mémoire, dans douze villes impor­tan­tes. Les res­sour­ces pro­ve­nant des droits d’entrée per­met­tront d’ins­tal­ler un espace dédié à sa mémoire au sein du Musée (1).

(1) Plus d’infor­ma­tions (en japo­nais) : www.bun­ga­ku­kan.or.jp