Comment la lignée céleste finit par pren­dre racine sur le sol japo­nais

Certains mythes japonais sont bien connus comme celui de la Caverne céleste. Ils ont été relativement bien illustrés depuis le XIXe siècle. Celui de la Princesse en fleur est resté un peu dans l’ombre, du moins sa première partie. La seconde en effet qui relate le voyage au pays du dieu de la mer a eu les honneurs d’un superbe rouleau illustré. La visée du mythe est pourtant ambitieuse : expliquer dans un même récit l’origine de la vie brève, la fermeture de la communication avec l’au-delà maritime, la naissance du premier empereur humain. Ce mythe met en parallèle naissance dans le feu et naissance au bord de l’eau dans une magnifique construction. Il est de plus en résonnance avec les autres récits du temps des dieux et du temps des hommes, celui de la Caverne céleste ou celui de la princesse de Saho. Une conférence de François Macé, professeur à l’Inalco, spécialiste de l’histoire des religions du Japon.