En 2007, la Maison de la culture du Japon fêtera son 10e anniversaire. Pour ouvrir les festivités, un spectacle à l’humour déjanté des Condors, compagnie de danse acclamée à New York, Los Angeles, Tôkyô...
A propos de ce spectacle, le New York Times titrait : "Un humour à la Monty Python dans une troupe japonaise".
Depuis dix ans, les Condors mettent sens dessus dessous la danse contemporaine japonaise. Créée en 1996 par le chorégraphe et danseur Ryohei Kondo, cette compagnie exclusivement masculine se rebelle joyeusement contre la société nippone high-tech. 
Conquest of the Galaxy : Jupiter est une succession de sketches plus délirants les uns que les autres. Vêtus du costume noir à boutons dorés des lycéens japonais, la dizaine de danseurs de Condors pastichent les chorégraphies de West Side Story, font du kung-fu sur de la techno, imitent les cow-boys…
Un mélange joyeux et anarchique de danse, vidéo, spectacle comique, marionnettes, où les stéréotypes de la culture pop sont utilisés pour mieux s’en moquer. 
 
Fondée en 1996, la compagnie Condors donne son premier spectacle un an plus tard à Yokohama : le premier volet de la série Kiss the Sun est un triomphe. La suite de cette série est présentée en ouverture du Tokyo Globe Theater Festival en 1998. Salle bondée, presse enthousiaste, retransmissions sur SkyPerfect TV : le fulgurant succès de Condors est remarquable. La compagnie enchaîne les représentations dans tout le Japon, souvent à guichet fermé. 
Elle fait ses débuts à l’étranger en janvier 2000, à New York. "S’il y avait eu un applaudimètre dans la salle, son aiguille aurait certainement dépassé la mesure maximale pour Condors." écrit le New York Times qui poursuit : "Formant une irrésistible et irrévérencieuse bande de danseurs aux tailles et personnalités délicieusement mal assorties, les membres de Condors impressionnaient par leur sens de l’humour et leur maîtrise de plusieurs styles de danses."
 
L’année suivante, leurs représentations à New York et Los Angeles font une fois de plus salle comble, le New York Times et le Los Angeles Times ne tarissent pas d’éloges. Fin 2001, ils partent à la conquête de l’Asie du Sud-Est. C’est maintenant au tour de l’Europe de découvrir ces danseurs atypiques.
Où qu’ils aillent, Ryohei Kondo et sa troupe surprennent, choquent et font rire aux éclats. Leurs spectacles pourraient n’être que des divertissements de qualité n’ayant pas la prétention de repousser les limites de la danse. Pourtant, il est indéniable qu’ils apportent un nouveau souffle à la danse contemporaine.
 
Né au Pérou en 1969, Ryohei Kondo grandit en Amérique du Sud. Il rentre au Japon alors qu’il est collégien et s’implique rapidement dans le milieu de la danse contemporaine à Tôkyô. En 1994, il est remarqué aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis où il danse dans la compagnie de Kota Yamazaki. Il est le danseur principal dans des chorégraphies de Kenshi Nohmi, des danseurs butô Akira Kasai et Toshiko Takeuchi... Depuis 1993, il crée ses propres chorégraphies. Il travaille souvent pour la télévision, le cinéma, la publicité, et anime régulièrement une émission de la chaîne NHK consacrée à l’expression corporelle. Il a conçu les chorégraphies de Triple Bill de Jô Kanamori, de la comédie musicale Le Petit Prince, d’un spectacle pour l’Expo Aichi 2005…
 
En 2003, il reçoit le prix du meilleur espoir de l’Association des critiques de danse japonais, et en 2005, le prix Shûji Terayama aux Asahi Performing Arts Awards organisés par le journal Asahi Shimbun. 
Il organise régulièrement des workshops dans les universités afin de former les jeunes danseurs. Mais c’est à Condors, la compagnie qu’il dirige depuis plus de 10 ans, qu’il consacre avant tout son énergie débordante.