Le gagaku est la plus ancienne musique du Japon. Pendant 1400 ans environ, il a été la musique officielle à la cour, dans les temples et les sanctuaires et a influencé tous les autres styles musicaux traditionnels de l'archipel. Il peut se prévaloir d'être résolument international. Originaire du continent asiatique, il fut introduit au Japon aux VIIe et VIIIe siècle, puis adapté au goût des Japonais de l'époque de Heian (794-1192). Le style qui caractérise le gagaku lorsqu'il était encore la musique de cour chinoise, fut élaboré au cours de la dynastie Tang, sous l'influence de plusieurs musiques de pays asiatiques, la Chine étant alors le plus grand carrefour commercial. Il subsiste donc dans le gagaku d'aujourd'hui de nombreuses traces des anciennes musiques et danses de Chine, mais aussi de Corée, d'Inde, du Vietnam, d'Indonésie…
 
Le groupe Garyôkai, créé en 1884, est l'héritier de la tradition du Tennôji-gakuso, l'un des trois plus anciens instituts académiques de musique du Japon. Le temple Shitennôji était le lieu d'accueil de la culture et de l'art du continent asiatique. Le gagaku fut dans un premier temps présenté aux musiciens du Tennôji qui mirent toute leur énergie à créer des danses pour cérémonies bouddhistes dont la gestuelle était différente de celles de Kyôto et de Nara. Héritier de cette tradition, Garyôkai joue un rôle très actif dans la présentation de spectacles de gagaku traditionnel non seulement au Japon mais aussi lors de tournées internationales. 
La remarquable qualité des activités de Garyôkai a été reconnue par le gouvernement japonais : le bugaku (qui combine danse et musique de gagaku) du Tennôji-gakuso, dont a hérité Garyôkai, a été désigné comme " bien culturel immatériel " en 1976.
 
Programme
Avant l'interprétation de chacun des genres composant le gagaku, une présentation des instruments et des danses, entre autres, sera faite par les membres de Garyôkai afin de permettre à un plus large public de mieux apprécier cet art.
Le gagaku se divise en trois genres : les pièces vocales utaimono, les pièces instrumentales kangen et les danses bugaku qu'accompagnent la musique de gagaku. La plupart des pièces de bugaku ont été importées de la Chine et de la péninsule coréenne au cours de l'époque de Heian, seules quelques-unes ont été composées au Japon.
 
Kangen
Hyôjô-no-netori
Kangen Etenraku nokorigaku-sanben
Kangen Bairo
 
Bugaku
Bugaku Embu
Bugaku Genjôraku
Bugaku Kotokuraku
Makadeonjô Chôgeishi
 
Tournée en France
2 avril : Paris, Maison de Radio-France, salle Olivier Messiaen
4 avril : Montpellier, Opéra national de Montpellier
7 avril : Saint-Louis, Théâtre de la Coupole