Le Japon participe à l’opération en Afghanistan et a été présent en Irak : sa politique de défense connaît une lente évolution qui l’entraîne loin des limites de l’autodéfense. Pourtant, sa politique dans ce domaine reste étroitement encadrée par les principes que lui impose l’article 9 de sa Constitution.

Guibourg Delamotte est depuis 2005 spécialiste du Japon et des questions de sécurité en Asie à Asia Centre à Sciences Po. L’automne dernier, elle a reçu le Prix Shibusawa-Claudel pour sa thèse intitulée « Déterminants de la politique de défense et jeux politiques japonais ». Créé en 1984, ce prix organisé par le journal Yomiuri et la Maison franco-japonaise récompense un livre, la traduction d’une œuvre littéraire japonaise ou une thèse portant sur le Japon. 
Française et australienne, Guibourg Delamotte est Docteur en études politiques (EHESS), diplômée de Sciences Po Paris, en droit des universités Panthéon-Assas et d’Oxford, et en japonais de l’Inalco. Elle a été « chercheuse internationale » à l’université de Tôkyô en 2003-2004 grâce à l’obtention d’une bourse Lavoisier (ministère des Affaires étrangères). Elle a assuré pendant deux années la direction des études de la filière des Hautes études internationales de l’Inalco et y enseigne depuis 2006. Elle a notamment codirigé un ouvrage avec François Godement, Géopolitique de l’Asie, paru chez Armand Colin-SEDES en 2007.