Au XVIe siècle, Kanami et Zeami créèrent le théâtre nô à partir du sarugaku, art qui mêle spectacles populaires chinois et arts anciens du spectacle japonais. En y ajoutant des chants, de superbes danses et une histoire, ils donnèrent naissance au nô. Le nô est la plus ancienne forme de théâtre au monde à être encore jouée de nos jours. Il est inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Ses caractéristiques sont une interprétation codifiée et stylisée sur une scène au décor minimaliste, ainsi qu’un haut degré de spiritualité. Acteurs shite et waki, acteurs de kyôgen et membres de l’orchestre : chacun de ces spécialistes occupe un rôle rigoureusement défini. La structure de la scène, propre au nô, est un élément essentiel de l’univers de cette forme théâtrale à la beauté mystérieuse.
A l’occasion des représentations des 27 et 28 janvier, Kan Hôshô, acteur waki de l’école Hôshô et Trésor national vivant, et Munekazu Takeda, acteur shite de l‘école Kanze et détenteur d’un Bien culturel immatériel important, présenteront le théâtre nô sous forme d’interview.