Zatôichi est poursuivi à travers la campagne par un groupe de mercenaires. Grâce à la complicité de voyageurs, aveugles comme lui, il parvient à les semer. Plus tard, il croise la route d'une femme, épuisée sous le fardeau de l'enfant qu'elle porte dans ses bras. Charitable, Zatôichi lui donne sa place dans le palanquin qui le transporte. Mais ses ennemis surgissent et tuent l'innocente, croyant éliminer le masseur aveugle. Zatôichi décide alors de prendre l'enfant sous sa protection, le temps de l'amener à son père. Le périple commence...

 

La série Zatôichi fait aujourd'hui figure de pierre angulaire du cinéma de genre japonais, une œuvre dont la portée mythique s'explique par une personnalité exceptionnelle, celle d'un acteur qui a incarné à lui seul le renouveau du cinéma populaire nippon : Shintarô Katsu. S'accaparant la personnalité du masseur aveugle, Katsu ira même jusqu'à s'emparer, à partir de 1967, des rênes décisionnelles de la série en créant la société Katsu Production en dépit d'un contexte de déclin inexorable des studios japonais. Il sera l'ultime producteur à résister à ce déclin, tel un indéboulonnable « dernier Mohican » de l'âge d'or du cinéma japonais. En complément de programme, Le masseur Shiranui, le film à l'origine de la série, et le Zatôichi de Takeshi Kitano, hommage décalé et expérimental au mythe du héros invincible.