Zatôichi, dont la tête a été mise à prix, vient trouver refuge dans un village qu'il visita 3 ans auparavant. Mais l'endroit est depuis tombé entre les mains du parrain Masagoro, réputé avoir dérobé une cargaison d'or du shôgun. Masagoro vient d'embaucher un mystérieux garde du corps, amoureux de la maîtresse d'un marchand, père et rival de Masagoro. Zatôichi se fait recruter par ce marchand et commence à entretenir une étrange amitié / rivalité avec le garde du corps. La guerre entre les clans gronde...

 

 

La série Zatôichi fait aujourd'hui figure de pierre angulaire du cinéma de genre japonais, une œuvre dont la portée mythique s'explique par une personnalité exceptionnelle, celle d'un acteur qui a incarné à lui seul le renouveau du cinéma populaire nippon : Shintarô Katsu. S'accaparant la personnalité du masseur aveugle, Katsu ira même jusqu'à s'emparer, à partir de 1967, des rênes décisionnelles de la série en créant la société Katsu Production en dépit d'un contexte de déclin inexorable des studios japonais. Il sera l'ultime producteur à résister à ce déclin, tel un indéboulonnable « dernier Mohican » de l'âge d'or du cinéma japonais. En complément de programme, Le masseur Shiranui, le film à l'origine de la série, et le Zatôichi de Takeshi Kitano, hommage décalé et expérimental au mythe du héros invincible.