Au Centre Pompidou 

Connu pour son univers vaporeux et enivrant, l’artiste Shiro Takatani (né en 1963) explore avec passion l’origine de la matière, de l’infiniment petit jusqu’à l’immensité du système solaire. Dans ce documentaire, Takatani, à l’instar de ses plus proches collaborateurs, dont le grand compositeur Ryūichi Sakamoto, raconte son rapport à l’art et la diversité de sa pratique, évoluant entre danse, théâtre, performance et installations artistiques. L’artiste s’exprime avec simplicité et puissance sur ce qui constitue les deux grands pôles de sa création : la nature et la technologie.

Giulio Boato, (co-écrit avec Enrico Pitozzi), Shiro Takatani, entre Nature et Technologie (2018, 52’)

Avant-première française en présence du réalisateur Giulio Boato

Shiro Takatani est né en 1963 et a étudié l’environmental design (à la croisée de l’architecture et de l’aménagement de l’espace) à l’Université des Arts de Kyoto.
Artiste visuel et metteur en scène de théâtre, il travaille à la fois avec la photographie, la vidéo, la lumière, le graphisme, la scénographie, et utilise des dispositifs de haute technologie dans ses créations.
En parallèle du collectif Dumb Type dont il est l’un des membres fondateurs, Takatani a commencé une carrière solo en 1998. C’est dans ce cadre qu’il réalise les visuels de plusieurs productions théâtrales, dont notamment l’opéra de Ryūichi Sakamoto Life (1999). Takatani a également participé à l’une des huit expéditions Cape Farewell dans l’Arctic ; l’exposition artistique élaborée sur la base de ce matériau s’est tenue au Musée national des sciences émergentes et de l’Innovation de Tokyo en 2008.
Takatani a créé ses propres spectacles : La Chambre Claire (première au festival « Theater der Welt », Allemagne, 2008), Chroma avec une musique de Simon Fischer Turner (première au Biwako Hall Center for the Performing Arts Shiga, au Japon en 2012) et St/ll avec une musique de Ryūichi Sakamoto (première au Volcan – Scène nationale du Havre, en France en 2015).

Les œuvres de Takatani ont été présentées, entre autres, au Festival Grec de Barcelone, au Martin-Gropius Bau de Berlin, aux Halles de Schaerbeek à Bruxelles, à l’Israel Museum de Jérusalem, au ZKM | Karlsruhe (Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe), au Musée d’art contemporain de Lyon, au Festival de Otoño à Madrid, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris, au Festival Romaeuropa de Rome, à la Sharjah Art Foundation pour l’art contemporain aux Émirats arabes unis, au Napoli Teatro Festival Italia de Naples, au New National Theatre de Tokyo, au National Theater & Concert Hall de Taipei, au Musée national d’Art moderne et contemporain de Séoul, au Singapore International Festival of Arts, au Kwai Tsing Theatre à Hong Kong.

La première rétrospective qui lui a été consacrée, Camera Lucida, a eu lieu au Musée métropolitain de la photographie de Tokyo en 2013.
Il a aussi travaillé en collaboration avec des artistes issus de différentes disciplines, et notamment avec Fujiko Nakaya, Ryūichi Sakamoto, et Min Tanaka. Ces collaborations remarquables ont fait l’objet d’expositions à la Tate Modern de Londres et au Musée national d’Oslo en 2017.
Takatani reçoit en 2015 le Prix des Beaux-Arts (65ème édition) du Ministère de l’Éducation et de la Culture au Japon et le Prix de Kyoto en 2019.

Le collectif Dumb Type a également fait l’objet d’une rétrospective, Actions + Réflexions, en 2018 au Centre Pompidou-Metz, qui tourne et se tient actuellement au Musée d’art contemporain de Tokyo (16 novembre 2019 – 16 février 2020).

La première du nouveau spectacle signé par Dumb Type aura lieu au ROHM Theatre Kyoto en mars 2020.