Un intrigant dialogue entre Kawaguchi et Ohno. Du rêve à la révélation.

Certains réinterprètent Brel ou Barbara. D’autres reconstruisent Le Sacre du printempsTakao Kawaguchi se saisit du répertoire de Kazuo Ohno, alors qu’il ne connaît son oeuvre que par la vidéo. Qui plus est, il vient de la compagnie futuriste Dumb Type et n’a rien à voir avec le butō! Alors, pourquoi danser Ohno, de My Mother à Admiring La Argentina et autres chefs-d’oeuvre ? Précisément parce que plus on se rapproche de l’original, plus les différences sautent aux yeux. En dansant (avec) une idée de Kazuo Ohno, la « copie » fait surgir l’ossature physique de la danse du maître, sa virtuosité et sa complexité. Et si on ne connaît rien à Ohno ? On va alors l’imaginer, à travers Kawaguchi et la bande-son d’une captation de l’original. Un rêve pour les uns, une révélation pour les autres. Et Ohno converse avec Kawaguchi.

Thomas Hahn
 

PAYS Japon
CONCEPTION, RÉALISATION & INTERPRÉTATIONTakao Kawaguchi
CHORÉGRAPHIE Tatsumi Hijikata & Kazuo OhnoDRAMATURGIE, SON & VIDÉO Naoto Iina LUMIÈRES Toshio Mizohata COSTUMES Noriko Kitamura