Les cinq danseurs - tous formidables et épatants de maturité et d’intensité - (...) participent au rituel orchestré par une Delphine Lanson puissante, vibrante. Dans des élans virtuoses, (...) ces esprits facétieux, comme le sont ceux des morts dans la culture japonaise « qui protègent qui les honore et sèment le chaos là où on les ignore », font voler en éclat de rire toute tension grâce à des scènes loufoques d’un humour irrésistible. (...) Tandis que la cadence devient d'une intensité à couper le souffle, on quitte la salle en ressentant que ces Chers nous hanteront pendant longtemps. LA TERRASSE

Imprégnée de culture japonaise et formée à la danse occidentale, la chorégraphe Kaori Ito a développé un vocabulaire hybride et singulier qui lui ressemble. A la croisée des cultures et des langues, elle s’intéresse aux non-dits et à l’invisible.

Après trois spectacles basés sur sa propre intimité (Je danse parce que je me méfie des mots, Robot, l’amour éternel et Embrase-moi), tous accueillis à Châtillon, Kaori Ito s'applique cette fois, à mettre en lumière notre rapport sensible à la perte et aux disparus.

A partir d'une matière littéraire, gestuelle et sensible née d'échanges intenses entre la chorégraphe et ses danseurs, où chacun a pu partager sa manière de s'adresser aux morts vivant en lui, Kaori Ito crée un spectacle puissant où se côtoient nos parts d'animalité et d'humanité.Tels des esprits virevoltant dans tous les sens, les six interprètes dansent, parlent et chantent avec une énergie explosive pour communiquer d'une seule voix avec nos morts et vivre avec nos fantômes.

Chers nous convie à un moment de partage, et de profond respect, à travers une danse très intense, comme si elle était la dernière.