La MCJP entame un cycle consacré à l’industrie japonaise du jeu vidéo, vaste épopée qui a vu les compagnies nippones dominer durablement l’univers des salles d’arcade et des consoles de jeu avant de céder partiellement du terrain à l’Occident. De ses origines à ses multiples évolutions, ce pan sous-estimé de la culture japonaise soulève des questions d’identité et de vie en société. 

En 2010, une polémique menée par certaines figures emblématiques comme Hideo Kojima (Metal Gear Solid) a secoué l’industrie du jeu vidéo, en questionnant notamment l’utilité de préserver le « style » japonais face à une conception occidentale plus rentable à l’international. Mais existe-t-il une manière spécifiquement nippone de concevoir l’interactivité? L’apprentissage par la répétition, une certaine forme d’intransigeance, une approche d’esthète, un goût immodéré pour le mélange des genres : ces critères sont parfois retenus pour identifier la touche japonaise, même s’ils sont aussi réducteurs que contestables pour bien des chefs-d’œuvre « made in Japan ». Focus sur les grandes dates de l’industrie avec pour but de trouver ses caractéristiques, tout en s’interrogeant sur sa pérennité: le récent The Legend of Zelda: Breath of the Wild confirme qu’une certaine approche japonaise continue de faire école. 

Le conférencier : Journaliste depuis quinze ans dans la presse écrite de jeu vidéo, Denis Brusseaux est également scénariste pour le cinéma. Il a participé à de nombreux suppléments de films japonais en DVD et a co-écrit un livre consacré à Hideo Kojima, le célèbre créateur de la saga Metal Gear Solid.