Ce cycle proposé par le magazine TEMPURA et la MCJP mettra à l’honneur les femmes réalisatrices et photographes. Artistes et universitaires évoqueront la façon dont les problématiques relatives à l’égalité femmes-hommes, au féminisme ou au corps, sont abordées dans l’art. Des enjeux cruciaux qui permettront de mieux saisir la place des femmes dans la société japonaise contemporaine.


Cette conférence décryptera la manière dont les photographes japonaises posent un regard politique sur l’intime. Loin de la « girly photography », ces artistes, en capturant des moments forts de leurs vies (FIV, transition de genre, vie familiale…), mettent en lumière des sujets intimes qui portent en eux les bouleversements à venir de la société japonaise. Une intimité qui a aussi une portée universelle. 

Intervenants :

Marc Feustel, commissaire indépendant, écrivain et éditeur, spécialiste de la photographie japonaise. Il écrit régulièrement sur la photographie et les livres de photos pour des publications, The Eyes, Foam, IMA et Tempura. En tant qu'éditeur et traducteur, il travaille avec des éditeurs et des institutions telles que Flammarion, Hazan, Lafayette Anticipations, la Collection Pinault, la Réunion des Musées nationaux (RMN) et les Editions Dilecta.


Tokuko Ushioda, née à Tokyo. Elle a étudié sous la direction de Kiyoji Otsuji à l'école de design de Kuwasawa où elle a obtenu son diplôme en 1963. Elle a enseigné à l'école de design de Kuwasawa, ainsi qu’à l'université de Tokyo Zokei de 1966 à 1978. Photographe indépendante depuis 1975, sa série Bibliotheca a remporté le Prix Ken Domon, le Prix Œuvre de la Société photographique japonaise et le Prix Higashikawa du photographe japonais. Parmi ses autres œuvres représentatives figure ICE BOX, une série de photographies du contenu des réfrigérateurs de plusieurs familles. En 2019, elle a remporté également le Prix spécial Kuwasawa.

https://www.usimaoda.com/


Mari Katayama, née en 1987 à Saitama et a grandi à Gunma.

Le cœur de l'œuvre de Katayama est de vivre chaque jour dans son propre corps. Elle utilise celui-ci comme une sculpture vivante, un mannequin et un miroir reflétant la société. En associant des objets cousus et fabriqués à la main avec la photographie, elle met en lumière et remet en question les normes sociales autour des concepts de « nature, artifice et justesse ». 
En plus de ses créations, elle a lancé le « High Heel Project », un projet artistique explorant le thème de la « liberté de choix ». À travers ce projet, elle porte des talons hauts spécialement conçus pour sa prothèse, et s’exprime dans divers domaines en tant que chanteuse, modèle et conférencière.

Une exposition personnelle se tiendra à la GALERIE SUZANNE TARASIEVE à Paris à partir du 2 novembre 2024.

http://marikatayama.com