Les statistiques du ministère japonais de l’Intérieur comptabilisant les fidèles du shintô et ceux du bouddhisme, quand elles sont additionnées, sont supérieures au nombre total d’habitants de l’Archipel. Ce résultat ne peut se comprendre qu’en remontant dans le passé. En effet, dès l’arrivée du bouddhisme au Japon, à part quelques tiraillements, bouddhas et kami ont coexisté. Cette fusion ne fut cependant jamais totale : la pureté rituelle exigée par les dieux leur réserva quelques espaces exclusifs d’où le bouddhisme était banni. Mais cette exclusion même se trouvait justifiée dans une plus large théorie bouddhique de l’assimilation.

Cette conférence sera donnée par François Macé, ancien professeur à l’Inalco, spécialiste du shintô, et Jean-Noël Robert, professeur au Collège de France, spécialiste du bouddhisme au Japon.