Un récitant-chanteur, un joueur de shamisen et des poupées qui sont chacune animées par trois manipulateurs interprètent des scènes emblématiques de chefs-d’œuvre du théâtre bunraku.
Périple aux premiers sons du tambourin
Scène extraite de la pièce Yoshitsune et les mille cerisiers.
Vers 1185. Le grand chef de guerre Yoshitsune vient de fuir la capitale pour échapper à la jalousie de Yoritomo, le nouveau maître du pays, qui veut sa mort. Shizuka Gozen, sa maîtresse, part à sa recherche sur le Mont Yoshino. L’un des compagnons d’armes de Yoshitsune lui apparaît. Il s’agit en réalité de l’esprit d’un renard… La danse interprétée par les deux personnages sous les cerisiers compte parmi les scènes les plus exaltantes du répertoire du bunraku.
Scène de la tour de guet anti-incendie
Scène extraite de la pièce Le coup d’éclat d’une jeune fille ou Un amour plus brûlant qu’un brasier d’écarlate.
Afin d’empêcher que son amant, soupçonné de vol, soit arrêté, O-Shichi se rend à la tour de guet de son quartier pour y déclencher le signal qui fera croire à un début d’incendie… La scène dépeint les efforts désespérés de la jeune femme pour monter à l’échelle de la tour, rendue glissante par la neige.
Feux follets dans les profondeurs du jardin
Scène extraite de la pièce Vingt-quatre exemples de piété filiale.
Yaegaki-hime voudrait prévenir son fiancé Katsuyori qu’un tueur est à ses trousses. Ne marchant pas assez vite, elle se met en prières devant le casque sacré conservé dans le sanctuaire de Suwa Myôjin. Apparaît alors un renard. Yaegakihime s’empare du casque, et guidée par les feux follets, elle se hâte vers l’endroit où se cache Katsuyori.