Le Prix Shibusawa Claudel, créé en 1984 en hommage à Eiichi Shibusawa et à Paul Claudel, récompense chaque année deux textes de haut niveau en sciences humaines et sociales ou sciences exactes, l’un rédigé en français sur le Japon et l’autre rédigé en japonais sur la France.


La Fondation France-Japon de l’EHESS et la Maison franco-japonaise, co-organisatrices du volet français, inviteront le lauréat de l’édition 2023, Arthur Defrance Prix Shibusawa Claudel 2023 (ehess.fr), à venir présenter son travail devant le grand public.




Thèse : « La poésie japonaise de l'époque de Nara. Entre recréation de la Chine et création de la tradition nationale »
Sous la direction de Jean-Noël Robert (Directeur d’études émérite à l’École Pratique des Hautes Études)

Notre thèse s’est intéressée à la littérature poétique de l’époque de Nara (710-794), notamment aux deux recueils poétiques les plus anciens de l’histoire littéraire japonaise. Le premier, peu connu, est le Kaifû-sô 懐風藻(« Recueil du souvenir de l’ancienne manière », 751), un court recueil de poèmes en chinois classique. Le second n’est autre que le Man’yô-shû 萬葉集(« Recueil des myriades de feuilles », après 759), un long recueil composé de près de 4500 pièces, dont la plupart est écrite en japonais, et qui a occupé une place de premier plan dans l’histoire littéraire japonaise. La question que nous avons voulu poser au travers de l’examen de ces deux recueils est celle de la relation entre deux types de littérature écrits au Japon : celle en langue vernaculaire (le japonais ancien) et celle en chinois classique, qui représente près de la moitié de la littérature écrite au Japon à l’époque pré-moderne.