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Commencée en 1969 et achevée en 2019, l’intégrale de la série C’est dur d’être un homme en 50 épisodes (livre Guinness des records) vous est proposée en première mondiale, avec Torajiro Kuruma alias Tora san, le personnage tragi-comique incontournable du cinéma populaire japonais. C’est dur d’être un homme est aussi une invitation à voyager dans le Japon à travers des paysages tantôt bucoliques, tantôt mélancoliques, et immortalisés par Tora san, vagabond excentrique, fort en gueule et malheureux en amour.
« Prétendre parler du cinéma japonais sans évoquer l’un de ses piliers, cela reviendrait à s’intéresser au théâtre français en oubliant de parler de Molière. Pourtant, c’est ce qui est arrivé pendant de longues années en Europe où, pour diverses raisons, Tora san et son créateur Yoji Yamada ont été négligés.
Cependant, le premier est sans doute le personnage cinématographique le plus connu du Japon et le second a séduit des millions de spectateurs, au cours des 60 dernières années, grâce à des longs métrages à la fois légers et profonds.
Parmi eux, les 50 films qui composent la série Otoko wa tsurai yo (« C’est dur d’être un homme ») occupent une place toute particulière. Ils témoignent d’un regard subtil sur le Japon contemporain à travers les aventures amoureuses et familiales d’un camelot que les spectateurs ont élevé au statut de héros national.
Le talent de son interprète, Kiyoshi Atsumi, a grandement contribué à leur succès tout comme la capacité du cinéaste à en faire des espaces de respiration pour les Japonais pris dans le tourbillon d’une croissance économique rapide, peut-être trop rapide.
Voilà pourquoi Tora san n’a pas pris une ride et pourquoi les Japonais continuent de le chérir. La MCJP lève enfin le voile sur ces monuments du 7e art nippon. »
Claude Leblanc
Journaliste, auteur de Le Japon vu par Yoji Yamada
(Éditions Ilyfunet, Novembre 2021)