OKIKU AND THE WORLD
Interprètes: Haru Kuroki, Kanichiro, Sosuke Ikematsu, Claude Maki, Koichi Sato, Renji Ishibashi
Année: 2022 | Durée: 90min | Genre: Drame | VOSTF
Compétition 2023

• Samedi 9 décembre - 17h
• Vendredi 15 décembre - 19h30 - En présence du réalisateur

Synopsis

Pendant l’ère Edo (1603-1867) à Tokyo, Okiku, jeune femme éduquée, vit avec son père, Genbei, samouraï déchu sans le sou. Deux chiffonniers, Yasuke et Chuji, vivent de la revente aux agriculteurs d’excréments humains, utilisés alors comme technique de fertilisation des cultures. Okiku n’est pas insensible à Chuji. De fortes pluies provoquent l’inondation des toilettes de la propriété de Genbei… Alors que la tension monte chez ses locataires indisposés, Yasuke et Chuji se voient suppliés d’éliminer les déchets. Un jour, plusieurs samouraïs s’emparent du père d’Okiku. Inspirée par la bioéconomie circulaire favorisée par l’auto-isolement du Japon de l’époque, cette fable d’une plasticité esthétique remarquable, fait écho au Japon en pleine pandémie de Covid-19. Elle nous invite à réfléchir à notre mode de production et à la place des « indispensables », dans un monde globalisé où l’augmentation des tensions géopolitiques met en péril notre accès aux ressources essentielles.


Junji Sakamoto

Né en 1958 dans le département d'Osaka, Junji Sakamoto est l’une des têtes de proue du cinéma indépendant japonais des années 1990. Il débute comme assistant de Sogo (Gakuryu) Ishii sur le tournage de Burst City (1982), puis rejoint les équipes de Toru Kawashima (Ryuji) et Kazuyuki Izutsu. Il débute dans la réalisation en 1989, avec Knockout, film sur l’univers de la boxe tourné dans les quartiers populaires d’Osaka, dont le succès lui permet de continuer à mettre en scène des rebelles au fort tempérament, dénotant un talent certain pour le cinéma d’action. On lui doit une trentaine de long-métrages, parmi lesquels Tokarev (1994), Face (2002) prix du meilleur réalisateur de l’Académie japonaise, la coproduction nippo-coréenne KT (2002) sélectionné à la 52e Berlinale, Children of the Dark (2008) sur le trafic d’organes et la prostitution enfantine en Thaïlande ou Someday (2011) sélectionné lors de la 6e édition Kinotayo.


Trailer